LES NOCES DE FIGARO

Le 22/05/03, au théâtre Claude Debussy de Maisons-Alfort, Monsieur Roy-Camille nous a raconté ce merveilleux opéra de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Il nous avait déjà parlé précédemment de deux autres opéras de Mozart : “La Flûte enchantée” et “Don Giovanni”.

Les Noces de Figaro constitue le premier opéra que Mozart composa en 1786 en collaboration avec le librettiste italien Lorenzo Da Ponte avec qui il produira encore “Don Giovanni” (1787) et “Cosi fan tutte” (1790). En tout, Mozart aura composé quinze opéras. “Les Noces de Figaro” est un opéra bouffe (en italien “opéra buffa”) c’est-à-dire qu’il met en scène des personnages contemporains et qu’il comporte des éléments comiques par opposition à “l’opéra séria” qui n’est pas comique et qui puise son inspiration dans la mythologie ou l’histoire ancienne (Mozart avait aussi exploité le genre avec notamment “Mithridate” en 1767 et “Idoménée” en 1781). Mozart qui connaissait bien la littérature française, a puisé son inspiration dans l’œuvre de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : “le Mariage de Figaro” datant de 1784. Signalons que Beaumarchais avait aussi écrit en 1775 “le Barbier de Séville” dont Rossini fera en 1816 son célèbre opéra dont Monsieur Roy-Camille nous a aussi déjà parlé.

Mozart crée une musique étourdissante dans "les Noces" qui présente la vengeance d'un valet et de son épouse sur leur maître ce qui, trois ans avant la Révolution française, était très osé.

L'oeuvre est à la fois savante, populaire, sensible et gouailleuse avec des personnages qui sont devenus presque des mythes de la grâce mozartienne. Il est impossible d'entrer dans les détails de l'oeuvre qui, en quatre actes, comporte moult imbroglios et rebondissements supposés se passer en une seule journée et dans le château du comte Almaviva près de Séville.

Disons que le comte qui dans“le Barbier de Séville” a épousé Rosine grâce à Figaro, veut séduire maintenant toutes ses servantes et en particulier Suzanne, la fiancée de Figaro, dont les noces doivent être célébrées le jour même. La comtesse, aimée par son page Chérubin, se désespère de l’attitude du comte. Elle devient la complice de Suzanne pour confondre le comte. Entre-temps, Figaro poursuivi par la duègne Marcelline à qui il a emprunté de l’argent, découvre que Marcelline est sa mère et Bartolo, amoureux de Marcelline, son père.

Tout finira bien : à la fin de la journée, Figaro a épousé Suzanne, Bartolo s'est marié avec Marcelline, Chérubin a trouvé son âme soeur avec la fille du jardinier et le comte est revenu repentant à la comtesse.

Les grands thèmes sont donc le temps qui passe et modifie l'amour, la jalousie qui engendre les pires souffrances et aussi une extraordinaire joie de vivre et de faire la fête.

Après une ouverture très célèbre et éblouissante, l'opéra fait alterner récitatifs (qui font progresser l'action), arias (où un personnage exprime ses sentiments) et ensembles à plusieurs voix (deux, trois et jusqu'à neuf chanteurs). Les versions qui nous ont été proposées étaient toutes exécutées par l'orchestre philharmonique de Vienne dirigé alternativement par trois chefs : Herbert von Karajan , Ricardo Mutti et Claudio Abbado. Des voix prestigieuses telles celles d'Elisabeth Schwarzkopf, de José Van Dam, de Margaret Price, d'Ileana Cotrubas, de Cecilia Bartoli et d'autres encore ont interprété les airs célébrissimes de ce chef-d'oeuvre de l'opéra.

M. Bordes-Robinot